Fragile été exposition 2025

L’été est ma saison d’enfance.
J’y reviens, j’en repars, et j’y reviens, fragile et invincible.
Ces pièces sont nées de songes, de sable et de sel, de ces sensations de bord de mer qui me ramène toujours au même endroit, au même temps.

Elles tentent de donner une forme à l’éphémère qui par magie recommence pour finir.

_________Mes jambes salées projettent leurs ombres étirées au retour de plage. Sur le chemin, le sable et le sel crissent. Ah ! La jolie crasse…

Reine de l’été, mica paillette au coin de la paupière,
je serre les poignées de sable que j’aimerai garder et en faire des colliers. L’instant devenu pierre. Arrêter le temps. Garder aussi le rose sans égal de la nacre coquillage, petit fantôme de mer.

Fugaces et gracieuses embellies, les jours de soleil ne sont jamais pareils et pourtant je les confonds et j’essaye de les marquerd’une trace d’ongle. Lignes échappées d’un spirographe déréglé. Les assembler en une longue tresse qui s’enroule sur elle même, à n’en plus voir la fin.
Le vent passera par là…

La vague douce, lente et définitive efface mes tentatives d’inscrire et de retenir. Oubli tous les jours, oubli pour toujours.

Tâches d’eau, flaques de soleil. L’oeil ébloui par les retenues salées, enrochées, petites mais multiples. Clapotis silencieux qui zèbrent la rétine, reflets sous la chaleur ici reine, ici pleine. Reflets sans nombre à n’en plus voir la fin. Petites échappées vers une grande infinie.


“D’or & d’os”
installation 2023

Végétaux secs, grès&porcelaine, tissus, perles…

Fragilité et magie, chamanisme, délicatesse.
Avec peu de choses je cherche la magie, la poésie.

Un dénudement.

Poésie de peu, mélancolie.
Arbre magique, ex voto, amulettes et talisman.
Le végétal sec devient ossements.
La parure du tissus et des bijoux renforce le suranné.
Enrouler, de la laine de couleur ton sur ton
et du fil doré. Pas de fil de laiton pour ce travail, il apporterait trop de rigidité, redondance avec les branches.


“La nuit” exposition 2024

La nuit trop blanche plus souvent grise comme ses chats. Chapelets. Égrener mes litanies d’insomnies.
Nuit noire espoir.
Des perles comme des lunes, l’histoire s’est perdue.
Obsession de phalènes. J’aime tant le mot. Constellation. Mon manteau de nuit. Filer.

Recherche de la texture charbon.
Que c’est difficile de trouver un beau noir
en céramique, le veut profond, pas de miroir nocturne.

L’idée du souper de minuit, gothique et burlesque à la fois m’enchante.


“Les inquiétudes” expo 2022

Vagues impalpables. Fugaces aussi. Les inquiétudes ne disent pas toujours leur nom, n’ont pas vraiment de forme. Des fantômes.

Dans nos mains elles ont pris corps, se sont faites douces et réconfortées. Des cailloux, des mots dessous. Ces fleurs là, qui, silhouettes légères toutes suspendues et prisonnières qu’elles sont, nous enlèvent. Celles-ci sont des ombres engrossées, menaçantes, pleines et obscures, quand d’autres s’échappent de leurs casiers.